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Jeunesse

Celui qui dessinait les Dieux, de Alain Grousset

By 7 mai 2019février 13th, 2025No Comments

Taar a un rôle déterminant au sein de son clan : il dessine les dieux-animaux pour s’attirer leurs faveurs et assurer une chasse fructueuse. Lorsqu’il rend son dernier souffle, c’est à son apprenti, Ibbhô, de reprendre le flambeau. À son tour, il doit devenir celui-qui-dessine-les-dieux.
Quand la haine du chaman et de son fils jaloux le contraint à fuir, Ibbhô se lance alors dans une quête mystérieuse : découvrir la Grande Grotte, dont on dit que les murs recèlent les plus belles créations.
Mais parviendra-t-il au bout de son périple avant que ses poursuivants ne le rattrapent ?

Scrineo – 192 pages – 12,90 euros.

Quand la préhistorique rencontre l’art des tous premiers Hommes, une rencontre avec Ibhô ne peut s’avérer que formidable !

Je remercie les éditions Scrineo pour cette lecture. Celui qui dessinait les Dieux est un roman que j’avais aperçu il y a déjà quelque temps sur Facebook. Faisant parti du club des lecteurs Scrineo, nous devions sélectionner la couverture qui allait le mieux représenter ce livre. Je suis heureux de savoir que c’est celle-ci qui a été sélectionnée !

Maintenant une branche de bois sur leurs épaules, les hommes revenaient heureux de la chasse. Malgré le poids des saïgas, qui pendaient par les pattes aux branches, la bonne ambiance était de mise et promettait de la nourriture en abondance pour les jours à venir. Le bois-qui-plie et le bois-qui-perce étaient des armes de choix, et les hommes qui les maniaient n’avaient pas loupé leur cible. Tout avait été idéal. Et le village allait voir ses réserves s’agrandir de cinq antilopes. Seul Ibhô avait mal aux épaules, et accusait le coup. Il avait été jugé suffisamment âgé pour accompagner les autres chasseurs, mais sa force devait encore s’affirmer. Tous s’avancèrent vers le village, lorsque trois cris gutturaux retentirent, signalant l’approche de la troupe des chasseurs reconnus comme des alliés. Les ennemis pouvaient surgir à tout instant, mieux valait être prudent !

Quand Ibhô arriva enfin au village, il n’eût pas le temps de se reposer que, déjà, un vieil homme sortit d’une grotte pour venir à sa rencontre. Il s’attendait à ce que Ibhô lui donne quelque chose, et ce dernier lui tendit un récipient qu’il maintenait à sa ceinture. Taar, le vieillard, n’affichait aucune empathie envers Ibhô, mais lui demanda de l’accompagner dans sa grotte. Le changement de température et les ténèbres ambiantes contrastaient avec l’extérieur qu’ils venaient de quitter. Taar connaissait les galeries de la grotte par cœur, où il fallait faire attention à ne pas se cogner la tête aux aspérités des parois. Il était difficile de se rendre dans la vaste salle qui les attendait, où des peintures ornaient les murs, censées réclamer des Dieux des chasses fructueuses et abondantes !

Une histoire immersive en plus d’être terriblement intéressante !

Il ne faut pas forcément qu’un roman soit long pour être aussi immersif que celui-ci ! Je suis entré dans l’histoire de suite, dès les premiers mots. Est-ce parce que le sujet m’intéressait ? Je ne saurai pas vous dire, mais il est vrai que la préhistorique est un domaine qui attire ma curiosité, comme bien d’autres d’ailleurs ! L’histoire de Ibhô, jeune artiste aux peintures incroyables, m’a beaucoup touché. Son destin était tout tracé, empli d’espoir et de bonheur, content de pouvoir prendre la succession de Taar, de prendre la place de celui qui dessine les Dieux ! Il n’est pas d’autre rôle aussi primordial que celui là pour Ibhô, et même s’il doit cesser ses activités de chasse pour se donner corps et âme à son art, il est force de proposition pour faire changer le cours des choses. C’est un jeune homme habile de ses mains, intéressant et passionné que j’ai retrouvé, quelqu’un qui se bat pour ses rêves et qui met la création artistique au-devant de sa vie. C’est sûrement grâce à cela que je l’admire tout de même un petit peu !

J’ai tout de suite fait le lien entre les personnages et l’écriture d’un roman, de ce processus créatif semé d’embûches, mais qui n’arrête pas les plus téméraires. Malgré les freins et les personnages qui vont enfreindre les valeurs humaines coutumières, Ibhô ne va pas hésiter à se tourner vers l’inconnu. C’est comme une leçon de vie, alors que l’on partage par moments ses instants de bonheur, pourtant simples mais si magiques. J’ai ressenti toute son envie et l’ardeur qu’il met dans les choses qu’il entreprend. Et ce n’est pas la fabuleuse rencontre qu’il va faire sur sa route qui va entraver ses actes, bien au contraire, et je trouve que cette histoire a été encore davantage embellie. Ce qui manquait venait de s’immiscer dans ce roman. Je l’ai adoré de bout en bout, c’est simple. C’est une histoire efficace, pleine de vie et de passion, qui ne demande qu’à être découverte !

Ma note : 5/5

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