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Fantasy

Le Serment de l’Orage, de Gabriel Katz

By 16 avril 2019février 13th, 2025No Comments

« Ils étaient sept.
Sept chevaliers sous un ciel d’orage. »

Morgien et Cynon, deux jeunes chevaliers, la tête pleine de rêves de gloire et de hauts faits, n’ont qu’une hâte : prouver leur valeur. Ils n’hésitent pas un instant lorsque le seigneur Edwin de Gore leur propose d’entrer à son service dans les Hautes Terres. Des landes arides et occupées par une bande armée. Sans hommes ni moyens, les deux chevaliers devront faire face à l’adversité avec bravoure et honneur. Mais il plane en ces lieux une atmosphère sombre et malsaine. Alors que la demeure seigneuriale devient le théâtre de morts inexpliquées, une forteresse macabre apparaît à la faveur de la nuit. Les phénomènes inquiétants se multiplient, et bientôt, nul doute qu’une malédiction est à l’œuvre. Le Diable approche, et avec lui, la fin du royaume.

Castelmore –  379 pages – 16,90 euros.

Une épopée fantastique intense qui ne laisse aucun répit du début à la fin !

Enfin ! Je l’attendais ce nouvel ouvrage de Gabriel Katz, mon auteur favori ! Évidemment, il ne m’aura pas fallu très longtemps pour en venir à bout. Je suis tellement heureux, mais à la fois déçu que tout se soit passé aussi vite. Maintenant, la patience est de mise. Et dans les quelques paragraphes ci-dessous, peut-être trouverez vous aussi l’envie de chevaucher parmi les chevaliers et de partir à l’aventure dans les Hautes Terres !

Il y avait là sept chevaliers, quelque part au bord d’une falaise, alors qu’un orage faisait rage dans les environs. Non loin de là, dissimulé dans un buisson, un petit berger venait de dénicher cette cachette pour échapper aux regards de ces hommes. Ces derniers entamaient comme une étrange procession, placés de telle sorte qu’ils formaient un cercle, l’un d’eux prit la parole. Il ne semblait pas avoir de visage sous son heaume. Le petit berger ne discerna aucun son avec précision et ne put deviner ce qui se tramait, là, devant lui. Puis le chevalier sans visage avança vers la falaise, contemplant la mer, alors que les six autres s’en allaient progressivement. Le petit berger attendait qu’ils soient suffisamment loin, en les regardant s’éloigner. Mais quand il voulut porter son regard sur le chevalier resté devant la falaise, il ne rencontra que le vide. Il avait disparu… Il était temps pour lui de prier et de fuir devant ce spectacle mystique, et il se dégagea de sa cachette. Devant lui venait d’apparaître le chevalier sans visage, lui barrant tout espoir de retrouver les siens

Morgien Blackhill était un compétiteur. Il voulait remporter ce tournoi. Il était accompagné de Cynon Bradwen, qui se moquait aisément et cherchait sans cesse à faire apparaître une pointe d’humour partout où il le pouvait. Ils étaient comme frères, ayant partagé les mêmes maîtres, comme les mêmes filles d’ailleurs. Tous deux âgés de vingt ans, ils étaient venus se mesurer à d’autres combattants pour se faire une place parmi les grands. En effet, le Tirocinium était un tournoi ouvert aux débutants, et il attirait les foules. Tous voulaient voir du spectacle et être surpris par la tournure des événements. Morgien et Cynon étaient fort mal équipés, avec des tenues bas de gamme, mais avaient une volonté de fer, qui ne se monnayait avec aucune bourse, si lourde fut-elle. Ils allaient montrer au peuple comme aux grands noms des baronnies présents ce qui se cachait derrière leurs allures misérables !

Une histoire comme je les aime, où tout reste encore à faire, puisque tout part de zéro…

C’était tragique, intense, humoristique, avec une bonne dose de l’ingrédient secret que Gabriel Katz dissimule dans sa plume. Ça fait vraiment plaisir de pouvoir de nouveau porter ses yeux sur les mots de cet auteur. La dernière fois, j’avais achevé le diptyque de La Part des Ombres avec beaucoup de joie ! Alors je vous laisse imaginer un peu celle de pouvoir vous parler de ce nouveau roman. On sort du contexte habituel, avec même un changement d’éditeur, et, de ce fait, un tout nouvel univers sort de terre. J’adore pouvoir suivre la sortie de toute une nouvelle saga, même si l’attente est un monstre qui peut réveiller en moi les pires vices de l’espèce humaine ! Il y a tout à découvrir. De nouveaux personnages, un nouveau monde, ainsi que de nouvelles péripéties. Bon, d’accord, je dois avouer qu’il y a certaines similitudes avec des personnages de son autre saga, publiée chez Scrineo. Ici, le protagoniste à l’humour acerbe est Cynon, et c’est bien peu de le dire ! C’est un jeune homme rafraîchissant qui sait mettre les formes dans certains dialogues pour voler des sourires et même un bon fou-rire !

Étant aussi été un grand fan des jeux de construction virtuels prenant place au Moyen-Âge, j’ai trouvé ce roman un peu dans la même veine. En effet, quoi de mieux que de partir de rien ? Edwin de Gore venait de prendre possession de nouvelles terres, beaucoup plus au Nord, là où personne ou presque ne voulait tenter l’aventure ou encore y passer le restant de ses jours. Ce nouveau seigneur doit passer par toutes les étapes nécessaires pour bâtir de ses propres mains ce qu’il veut être une baronnie de grande envergure qui sera reconnue à travers le monde. Mais la route est longue et semée d’embûches. J’ai trouvé tous ces passages tellement intéressants, c’est très inhabituel je trouve de voir un château être rénové au cours d’un roman, et que tant de choses restent encore à faire. Il y a même un peu de politique, avec tant de charisme qui se détache de la personne d’Edwin, sachant quoi dire et quoi faire pour que les gens du peuple le suivent en son sens. Avec Le Serment de l’Orage, c’est une nouvelle série qui débute, mais aussi une toute nouvelle baronnie qui renaît de ses ruines, avec de nouveaux maîtres et de nouvelles ambitions !

Je n’ai pas ressenti une seule déception au cours de cette lecture. Bon, c’est vrai, les pages de ce roman ont été tournées beaucoup trop rapidement, mais est-ce vraiment de ma faute ? Ajoutez au suspense qui s’immisce dans les mots toute cette envie de lire un nouvel ouvrage fantasy de Gabriel ! Je suis rentré dans l’histoire dès le départ. Mais l’auteur n’en est plus à son coup d’essai, et il sait pertinemment comment mener un prologue pour éveiller notre curiosité. Et en effet, dès les premières pages, je me suis posé tant de questions, qu’il me fallait les réponses sans plus tarder. Mais même au cœur de cette intrigue intense, d’autres interrogations se profilent, avec le personnage énigmatique du duc de Westlingshire. Tout au long de cette lecture, il y avait une ambiance mystique et étrange, et j’ai été de découvertes en surprises dès lors que notre bande de chevaliers recrutés par Edwin arrivèrent à Hollow Grave, la nouvelle terre de ce dernier. Le Diable n’est peut-être pas aussi loin que l’on peut le penser…

Ma note : 5/5

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