Ne jouez pas avec le temps.
Liam aurait dû mourir en mer en 1912.
Maddy aurait dû mourir en avion en 2010.
Sal Vikram aurait dû mourir dans un incendie en 2006.
Mais à la dernière seconde, une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter. Désormais, ils sont des Time Riders. Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne modifient le passé… et ne détruisent notre monde.
Maddy, Liam et Sal doivent retrouver Abraham Lincoln qui a subitement disparu. Ils n’ont pas une minute à perdre, car, sans lui, la Guerre de Sécession ne peut pas prendre fin !
Nathan – 464 pages – 15,95 euros.
Une uchronie au temps du XIXème siècle, lorsque Abraham Lincoln était encore un jeune homme plein d’ambition !
J’en suis déjà arrivé au quatrième tome de la série des Time Riders. C’est toujours un plaisir de pouvoir me retrouver en compagnie de Maddy, Sal et de Liam. Malgré les tomes qui défilent, l’auteur trouve toujours de nouvelles idées pour propulser une partie de l’Histoire sur le devant de la scène !
New York, en 2051. Joseph Olivera observait les villes inondées du New Jersey depuis le hublot de l’hélicoptère. Le paysage avait fort changé ces dernières années, l’océan Atlantique rongeait peu à peu la côte est des États-Unis, laissant le sommet des gratte-ciel émerger des eaux. Alignés selon la mode des grandes villes américaines dans l’eau scintillante, l’hélicoptère le portait jusqu’à Manhattan. L’île survivait encore aux affres de la montée des eaux, et ses digues lui permettraient encore de tenir au moins une dizaine d’années. L’appareil descendit en piqué pour se diriger vers Times Square. Joseph jeta un coup d’œil à Central Park, maintenant dominé par des montagnes de voitures rouillées. Joseph se sentait nerveux. Il était sur le point de rencontrer un personnage légendaire, nommé Roald Waldstein.
Son discours, mainte fois répété, devait être parfait. Pour marquer le coup face à son interlocuteur, mais aussi pour éviter la prononciation des « s », sur lesquels il avait une fâcheuse tendance à bégayer. Ils s’approchèrent de l’aire d’atterrissage. Le centre de Manhattan ne ressemblait plus à ce qu’il avait été autrefois. Seuls quelques rares piétons arpentaient les rues désertes. Joseph se demandait s’il était nécessaire de maintenir en état des digues pour balayer du regard un tel résultat désastreux. L’hélicoptère se posa, Joseph en sortit pour demander si monsieur Waldstein se trouvait bien à l’hôtel Marrriott. Joseph reçut la confirmation de sa demande. Waldstein vivait dans cet hôtel qu’il avait acheté. On le conduisit jusqu’aux quartiers privés de Waldstein, où il allait recevoir Joseph. Une chance. Waldstein ne recevait jamais personne en temps normal, de peur de perdre de son précieux temps…
Des mystères qui s’épaississent et qui reviennent, dans un suspense qui commence à prendre de l’ampleur…
Dans ce quatrième opus, j’y retrouve encore tous les élements qui m’ont fait adorer cette série dès le début. Des voyages dans le temps, des uchronies réalistes, des personnages attachants, et une petite touche de savoir, qui est toujours la bienvenue. Cette fois-ci, notre trio va devoir se démener pour résoudre un épineux problème : la mort, dans le passé, d’Abraham Lincoln, va avoir de sérieuses répercussions sur le monde moderne. Au départ, un simple changement sur la carte d’un restaurant, avec la disparition d’un burger titré au nom de ce président pas comme les autres, va vite devenir un détail face aux bouleversements cataclysmiques… Personnellement, je ne connais Abraham Lincoln que de nom, voilà qui a changé ma vision de cette illustre personne. J’apprécie pouvoir lire un roman aussi divertissant qu’instructif. Même si pas mal d’élements historiques ont été modifiés pour romancer le tout, il demeure quand même une base réelle, dans laquelle les personnages évoluent en 1831 à la Nouvelle-Orléans.
Comme le ferait le scénariste d’une bonne série télévisée, il change la forme sans changer le fond, tout en donnant au spectateur une nouvelle intrigue. Là, c’est la même chose, les protagonistes restent les mêmes, mais les situations dans lesquelles ils vont devoir s’embarquer changent du tout au tout, ou presque. Voilà que, depuis le troisième tome, des éléments réminiscents reviennent dans l’intrigue. De quoi créer un lien entre les différents opus de cette saga. Des scènes énigmatiques qui appellent à se poser de nombreuses questions, et qui donnent clairement envie de découvrir la suite, comme une histoire dans l’histoire. Il y a une vérité qui gravite autour du mot « Pandore », tout comme celle qui impacte Saleena, dès lors qu’elle se retrouve face à un ours en peluche qui lui rappelle vaguement quelque chose. Certains détails vont prendre en importance au cours des aventures de La Guerre Éternelle.
Même au cœur de cet opus, voilà que le prologue sème une graine qui prend du temps à germer. Je me suis même demandé si ce n’était pas là un appel au suspense qui s’achéverait au cours d’une prochaine lecture ! J’ai été stupéfait par l’univers décrit par l’auteur, alors que l’année 2001 s’en retrouve changée du tout au tout. Malheureusement, c’est la guerre, une guerre qui perdure depuis beaucoup trop longtemps, et dont on a perdu toutes les raisons. Des combats quotidiens comme une routine contre laquelle on ne peut pas faire grand chose, à part vivre avec. Toutefois, cette uchronie du XXIème siècle est intéressante dans le sens, où, il y a du steampunk ! Des machineries volantes immenses, des créatures sorties d’un roman de Frankenstein, et tout un tas de petits détails qui font la différence, avec une modernité et une technologie bien différentes de celle que l’on connaît aujourd’hui !
Ma note : 4,5/5